La combinaison de pencak et de silat a été faite la première fois en 1948 lors de la création de la première fédération nationale, la fédération indonésienne de pencak silat : l’Ikatan Pencak Silat Indonesia (IPSI). Pencak silat est depuis le terme officiel pour désigner l’art de combat des peuples Malais.
On constate que le silat n’existe pas dans la tradition balinaise, même si Bali possède une tradition d’arts martiaux qui est le pencak. En revanche, d’autres régions d’Indonésie, notamment le sud de l’île de Sulawesi, ont une tradition de silat.
Deux éléments différencient le pencak-silat de la plupart des autres arts martiaux asiatiques, du moins du karaté japonais et du taekwondo coréen.
La première est l’existence d’une forme dansée du silat, que dans certaines régions d’Indonésie on appelle bunga (« fleur »), accompagnée d’une musique exécutée avec des instruments traditionnels. Une explication de l’origine de cette forme est l’interdiction imposée par les autorités coloniales hollandaises au xixe siècle, de pratiquer les arts martiaux. Les formes dansées seraient donc, à l’origine, une façon de dissimuler la pratique des arts martiaux, comparable à la capoeira brésilienne.
Inversement, on constate que de nombreuses formes de danse, notamment à Java et Sumatra, intègrent des éléments des arts martiaux, y compris dans des cas où la dimension martiale semble totalement étrangère, comme dans des danses liées aux rites de fertilité et aux récoltes.
La deuxième différence est la dimension rituelle et religieuse du silat.
Par ailleurs, certaines écoles de silat et de pencak se fondent sur l’utilisation de ce qu’on appelle la tenaga dalam, l' »énergie intérieure », qui n’est pas sans analogie avec le qi chinois et le ki japonais.
Les styles suivant les régions sont fortement influencés par les animaux.
Aujourd’hui, il existe un nombre incalculable de styles puisque chacun a la possibilité de créer le sien dans le but de développer la discipline.
Toutefois, on retrouve dans tous les styles les mêmes bases.